3 millions de biens secondaires en France
Un studio en ville, un chalet, un appartement 2 pièces, une maison ou une villa avec piscine. Avoir un pied à terre, dans une grande métropole, dans une station balnéaire de Méditerranée, en pleine campagne normande ou dans une commune savoyarde située au pied des pistes, cela fait rêver plus d’un Français.
Beaucoup d’ailleurs, à en croire les statistiques de l’Insee, ont déjà succombé à cette envie. Sur les 35 millions de logements recensés en 2018 dans l’hexagone, on note quelque 3 millions de maisons, appartements et autres biens immobiliers secondaires.
A première vue, acheter une résidence secondaire est souvent synonyme d’achat plaisir. C’est l’assurance de pouvoir faire ses valises quand on veut, et de disposer d’un logement à soi lorsque l’on part en week-end, en vacances, quelle que soit la période de l’année. En théorie, oui !
L’entretien et les impôts, les maillons faibles
Sauf qu’à moins d’avoir le don d’ubiquité, il est impossible de vivre dans deux endroits à la fois. Ceci a pour conséquence un taux d’occupation annuel du bien secondaire généralement faible, de l’ordre de 12 % en moyenne. Rien de dommageable en soi, mais un manque de rentabilité évident. D’autant qu’il faut compter sur les coûts d’entretien du bien immobilier, sur l’avis de taxe d’habitation ou de taxe foncière, entre autres. Le prélévement à la source est également à prendre en compte dans la capacité d'emprunt des ménages.
Tous ces « malus » financiers provoquent peu à peu une évolution radicale dans la façon de concevoir son bien immobilier secondaire. Cela incite aujourd’hui les acheteurs à se montrer davantage stratégiques. Pour amortir leur investissement, couvrir leurs frais d’entretien et alléger le montant de leur imposition, ils sont désormais une majorité à choisir de louer leur bien. Les régions cherchent aussi à attirer les investisseurs professionnels, suceptibles d'investir dans l'économie locale.