Grenoble : - 6,4 % sur les appartements anciens
Alors que le marché immobilier connaît actuellement une embellie prolongée sur le plan national, certaines agglomérations d’Auvergne-Rhône-Alpes, à l’image de Saint-Etienne mais surtout de Grenoble, assistent en revanche impuissantes à une sérieuse rechute des prix.
Le chef-lieu de l’Isère, 450 000 habitants avec sa grande couronne, connue pour son rayonnement environnemental et scientifique, subit même la plus nette baisse du pays. Celle-ci est par exemple supérieure à 6,4 % sur le marché des appartements anciens.
Phénomène passager ou désamour à long terme ? Si l’on tient compte des chiffres du site MeilleursAgents, la baisse des prix à Grenoble ne date en fait pas d’hier. Depuis 2008 en effet, les prix de l’immobilier grenoblois ont chuté de 12,5 %, tous segments confondus. Une baisse qui s’est accentuée depuis l’été 2017 et qui, forcément, fait figure aujourd’hui de sonnette d’alarme.
Lyon actuellement plus séduisante
Les agents immobiliers restes perplexes et les propriétaires souvent inquiets face à cette situation, qui pourrait selon eux se prolonger. Pour l’expliquer, certains soulèvent le faible dynamisme démographique (+ 0,5%/an selon l’Insee), le budget moyen des ménages de plus en plus serré. D’autres observateurs locaux évoquent un parc ancien vétuste, daté en partie des années 50 à 70. Tous, quoi qu’il en soit, s’accordent à dire que Grenoble subit une perte d’attractivité grandissante au profit de la métropole lyonnaise, de plus en plus célébrée pour sa qualité de vie.
L’argument de perte d’attractivité semble sonner assez juste. Si l’on analyse les chiffres publiés au début de l’été 2018 par l’Association des Notaires de France, on constate une baisse des prix de l’immobilier à Grenoble, et dans le même temps, une hausse record des prix sur Lyon, avec des tarifs d’appartements anciens en augmentation de 10 % sur un an. Plus globalement, l’Insee confirme que Grenoble et son agglomération connaissent depuis plusieurs années une désaffection de la part des actifs et des retraités. En parallèle, la population de Lyon Métropole augmente chaque année, + 6,7 % depuis 2012.