La France compte 44 000 immeubles protégés au titre des monuments historiques, dont 100 monuments nationaux. Elle recense également 15 000 sites religieux classés. Parmi tous ces trésors, 5 % sont en péril, et 25% en mauvais état. Par conséquent, faire en sorte que l’ensemble de la population prenne conscience des richesses patrimoniales de l’hexagone apparaît, au plus haut sommet de l’Etat, comme un enjeu essentiel. « Le patrimoine peut être un levier de revitalisation et de cohésion essentiel », affirme Françoise Nyssen, qui rappelle que 9 millions de visiteurs fréquentent les monuments français chaque année.
Comment donner une seconde vie au patrimoine public ?
La démarche de la ministre a trouvé une résonnance particulière en 2018, à travers l’organisation, le 14 septembre dernier, de la première édition du Loto du Patrimoine Ce jeu événement apporte sa contribution à la politique culturelle. Parrainé par le journaliste et animateur de télévision Stéphane Bern, il est précisément destiné à sauvegarder ou à rénover des sites et monuments publics français en péril. A la fois loterie et jeu de grattage, ce loto est un moyen populaire d’intéresser les Français au sort du patrimoine. Un moyen de les sensibiliser à la revitalisation de trésors d’architecture publics en désuétude.
Si l’on observe la répartition des monuments historiques par propriétaire, on note que 52% d’entre eux appartiennent à des communes, 3% à l’Etat, 2% aux collectivités territoriales, et 1% en propre à des établissements publics (source : Ministère de la Culture). Mais au-delà des monuments historiques, c’est la préservation du patrimoine immobilier public dans son intégralité qui semble interpeller les Français de façon grandissante. A travers ce Loto du Patrimoine, certes. A travers les Journées du Patrimoine bien sûr. Mais pas seulement…