Baisse activée dans 30 000 communes
En attendant la suppression totale, c’est une baisse de la taxe d’habitation qui avait été annoncée pour cet automne 2018. Une baisse qui s’est globalement concrétisée dans la plupart des 36 000 villes et villages français. Exemple des contribuables rennais les plus modestes, qui ont pu profiter d’une baisse de 30 %. Même ristourne fiscale accordée du côté de Caen, chef-lieu du Calvados.
Toutefois, dans 6000 communes, la taxe d’habitation n’a pas diminué. Elle a même augmenté, à l’image de Rouen ou de Mulhouse pour les grandes agglomérations. En raison de difficultés budgétaires actuelles ou soucieux d’un possible manque à gagner à venir, nombre d’élus locaux ont en effet compensé la baisse du taux d’imposition de l’Etat par une hausse du taux local. Ceci en parfaite légalité, conformément à la libre application tarifaire que la constitution de la 5e République leur accorde. Découvrez les villes dans lesquelles il est le plus judicieux d'investir.
Inquiétude chez les résidents secondaires
Une situation qui laisse déjà les propriétaires de résidences secondaires perplexes. A la fin du quinquennat, lorsque la suppression définitive de la taxe d’habitation pour les résidences principales sera entérinée, beaucoup d’entre eux redoutent en effet d’être en première ligne. Leur crainte : subir l’effet des vases communicants. En clair, voir la taxe d’habitation flamber sur leur lieu de villégiature.
Une inquiétude d’autant plus compréhensible et justifiée que depuis 2015, certaines villes localisées dans des zones en tension immobilière usent déjà de leur droit de majorer de 5 à 20 % le taux local de taxe d’habitation.
En 2017, Paris, Nice et Bordeaux ont fait partie des premières métropoles à voter un surcoût. Cette année, une foule de villes leur ont emboîté le pas. Selon la Mission Finances locales mandatée par le Premier ministre, ce sont en effet 198 des 1149 communes autorisées à majorer la taxe d’habitation qui sont passées à l’acte cet automne.