En France, le secteur des travaux publics produit plus de 200 millions de tonnes de déchets (gravats, béton, bitume, plastiques, solvants, etc.) par an, soit cinq fois plus que le segment du bâtiment. Un volume conséquent qui n’empêche pas la Fédération Nationale des Travaux Publics et l’ensemble des acteurs de la filière de chercher des solutions innovantes pour limiter cette empreinte environnementale générée par leurs activités quotidiennes.
Valorisation des matériaux usagés
Depuis la Loi du 17 août 2015 relative la transition énergétique en faveur de la croissante verte, le Ministère de la Transition Ecologique encourage et encadre officiellement cette démarche destinée à récupérer, à recycler et à valoriser les déchets issus des chantiers de voirie et de construction. L’Etat cible en priorité les matières minérales et inertes, qui constituent l’immense majorité des déchets.
Le tournant écologique semble aujourd’hui bien amorcé. Près de la moitié des déchets du BTP français sont actuellement valorisés, ce qui certes ne répond pas encore tout à fait aux objectifs fixés initialement par l’Etat et l’Europe, qui tablaient sur un taux de valorisation de l’ordre de 70 % en 2020. Toujours est-il que l’exigence demeure. D’ici un an, 60 % des matériaux utilisés par l’État et les collectivités pour les chantiers de construction routiers devront bel et bien provenir de la réutilisation ou du recyclage.
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Les enjeux sont cruciaux. Il s’agit à la fois de préserver l’environnement mais aussi la compétitivité des entreprises concernées. « L’utilisation de cette matière inerte permet d’économiser des ressources épuisables issues des carrières et de limiter les impacts environnementaux qui y sont liés. Par ailleurs, lorsqu’ils sont éliminés en décharge, ces déchets occupent des sols qui pourraient être mieux utilisés », affirme le Ministère.
Des engins hybrides ou 100 % électriques
Le développement durable version Travaux Publics : l’évolution des techniques et des matériaux utilisés, cela va toutefois plus loin que le recyclage des déchets. Les professionnels ont en effet saisi qu’il fallait par exemple absolument réduire leur consommation d’énergie : la consommation liée à l’extraction des matières premières, à la fabrication des matériaux, mais aussi à l’utilisation des engins de chantiers. Rappelons qu’en France, les moyens de transports sont la première source d’émissions de gaz à effet de serre.
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Les principaux constructeurs de véhicules TP ont donc décidé d’agir. A l’image des constructeurs automobiles, ils s’orientent de plus en plus vers la conception d’engins de chantier à faible taux de CO². A tel point que, de Caterpillar à Mecalac, en passant par Liebherr, JCB ou encore Case, qui sont les enseignes référence du métier, le choix pour des motorisations hybrides voire 100 % électriques devient presque une évidence. C’est le cas en particulier sur le créneau des pelles compactes, des chargeuses sur pneus ou des bouteurs.
Si vous achetez des matériaux de construction ou des engins de chantiers d’occasion mis aux enchères sur Agorastore par des collectivités territoriales ou de grands groupes de BTP, vous ferez non seulement une bonne affaire, mais aussi un geste en faveur de l’environnement et de l’économie circulaire.